Fidèle à sa marque pluridisciplinaire, cette année la biennale accueille une variétés d’artistes dont nous avons fait une difficile sélection pour ce focus :

SERGE DIANTANTU

Faisant de la bande dessinée une mission sacrée, cet auteur-illustrateur originaire de Congo Kinshasa abandonne tout pour se consacrer à cette forme artistique, alors qu’il embrassait déjà une carrière dans la déco scénique pour la télé et le cinéma Français. Interpellé par la lutte contre le sida, sa passion pour la BD l’emportera sur un parcours de décorateur tout aussi excitant de parts et d’autres : des émissions de Michel Drucker ou de Jacques Martin aux plateaux de Canal+… Des déco de film à celles des scènes accueillant des célébrités telles Michael Jackson…

Persuadé que la BD est un moyen imbattable de transmission de la mémoire, il parvient à introduire cette forme à l’Éducation Nationale, fort de sa bibliographie à succès : “Attention Sida”, “Simon Kimbangu”, “Il fut un jour à Gorée”, “l’amour sous les palmier”, “Femme noire je te salue”, “Mémoire de l’esclavage”… Pour ne citer que ces ouvrages. Muni de son “Mindélô”, un style qu’il a adopté pour rendre hommage aux ancêtres, Serge Diantantu vous donne RDV au festival des Abolitions. L’occasion de vous dédicacer ses albums dans un moment unique d’échanges, sous fond de projection de son dernier Dessins Animés “Simon Kibangu“.

MADELEINE AUTET

Ayant partagé son enfance entre le Cameroun et la France, cette jeune productrice-réalisatrice “made in Cameroun“ compte déjà aujourd’hui à son actif plusieurs courts-métrages dont,  “Le crime de l’inconscient“,  “La BAPSA“,  “L’Autisme combat des familles“.… Amoureuse des richesses culturelles de la terre de ses ancêtres, la magnifique princesse du pays du Mvet pose un parallélisme sacerdotale avec l’audiovisuel, en s’employant à promouvoir la beauté de la femme à travers l’élection Miss Cameroun France. C’est la mission principale de l’association PROBEC dont elle est la présidente fondatrice. Notre charmante réalisatrice sera donc au festival, pour vous présenter son dernier documentaire intitulé “Sur mes pas“. Une œuvre qui invite à aborder avec sérénité, les problèmes de repère identitaire de l’Afrique subsaharienne et les enjeux de transmission de notre héritage culturel, sur 4 volets: la musique, le conte, l’art culinaire et la médecine traditionnelle.

KOMANDANT SIMI

Auteur-compositeur et réalisateur audiovisuel, ce natif de Côte d’Ivoire est connu pour son ADN panafricain et alter-mondialiste. La musique et l’audio-visuel : 2 univers qui traduisent les passions les plus brûlantes de cet artiste qui s’exerce irrémédiablement à faire le lien entre les formes d’assujettissements d’hier et d’aujourd’hui. Le dimanche 9 juin à 14h30, vous serez saisis par la projection de ses 2 Moyen-métrages documentaires, à la fois pertinents et renversants :

Ma passion pour un drôle de dictateur (le récit saisissant de son parcours artistique, dans le tourbillon de la crise ivoirienne).

La MALÉDICTION DE CHAM “Le mythe à la frontière du réel”
Ici, l’auteur Interpelle la foi à l’encontre des religions dites révélées, génitrices du mythe de la “malédiction de Cham“ qui a conduit à la marchandisation historique de millions d’Africains.

Et le vendredi 14 juin à 21h30, Komandant Simi déploie la balistique sonore !… Vous êtes donc conviés à son cocktail de styles insolents: Afro, Rap, Rock Reggae, sous fond de concert-dédicace du dernier opus SOS pour Mama Africa. Une œuvre qui s’inscrit dans la perspective de la Renaissance Kamite. À s’arracher de toute urgence !…

 

BANDES ANNONCES DES FILMS

 

DENIS HERELLE

Du détritus au trésor… Une formule parfaite pour ces objets qui se hasarderaient à la croisée des chemins de ce peintre-sculpteur au talent débordant. En plus de ses toiles dont le style se qualifierait d’INTERCONNEXION pour traduire les ramifications complexes de la vie, les réalisations de Denis Herelle sont plus que des œuvres d’art dignes d’une exposition au musée du Louvre. C’est l’expression de l’art écologique par excellence… Une forme innovante où le recyclage et l’esthétique s’enlacent amoureusement pour donner naissance au sublime.

Du plastic au papier, du bois à la pierre… aucune matière ne saurait échapper à l’imagination créative de ce génie, capable de transformer n’importe quel bois brulé ou morceau de pavé, en véritable chef-d’oeuvre décoratif pour votre salon. Natif de la Martinique, ce doyen de l’art plastique compte plusieurs réalisations, expositions et récompenses à son actif : “le Prix du jury Peinture, de la Maison Départementale d’Outre-Mer des Hauts de Seine”, “La Médaille d’Or, avec mention de l’Académie Internationale de Lutèce”, “Le Premier prix et médaille de bronze de la ville de Paris en 1989”.

Il vous donne donc RDV au Festival des abolitions pour une exposition unique !